On tombe amoureux d’une personne et de ses forces. On aime ses convictions et surtout ses actions. Ces valeurs nous inspirent. Si on s’accommode d’abord de l’amour et de l’intérêt de l’autre pour nous, l’arrivée d’un enfant peut nous confronter ou pire encore nous séparer.

Si papa est chrétien et maman est musulmane, l’amour a déjà triomphé de leurs grandes différences. Il faut donc poursuivre en ce sens par des ententes heureuses et respectueuses.

Ainsi avant l’arrivée de l’enfant, il est primordial de prendre des décisions quand aux rituels : rituels pour les fêtes, la nourriture à adopter ou autre. Par exemple, papa chrétien, fêtera Noël et Pâques et maman se joindra simplement à l’évènement. Jusqu’à 4 ans, l’enfant a surtout besoin de deux parents aimants et qui l’investissent. À cet âge, il commencera à voir les différences mais sans trop se formaliser pourvu qu’il n’y ait pas de conflits ouverts entre les parents.

L’autre option est de faire vivre à l’enfant une religion plutôt que l’autre. Dans cet optique, un des deux parents renoncent temporairement à sa religion en donnant à l’autre la priorité.

Vers 7-8 ans, l’enfant cherche à comprendre un autre point de vue. Sans prétention, l’autre parent peut expliquer ses points de vue différents et faire confiance à l’enfant. Il faut se rappeler l’adage suivant : ce que tu fais parle plus fort que ce que tu dis. L’objectif n’est pas d’enseigner une religion mais d’atteindre la conscience de l’enfant qui devra un jour ou l’autre faire ses choix. Il est certain qu’une de ses valeurs sera l’ouverture d’esprit puisque ses parents auront bâti leur union grâce à cette optique de la vie.

L’important est d’établir un climat ouvert à la différence et accommodant. D’ailleurs il y aura des sujets à discuter au fur et à mesure du développement de l’enfant en gardant à l’esprit que même si l’enfant ‘ »pratique » une religion chrétienne par exemple à l’adolescence, il peut tout remettre en question et choisir la religion musulmane ou même l’athéisme.

On ne peut pas obliger un enfant à adhérer à la foi.

La conscience de l’enfant se nourrit de l’expérience de l’enfant, des actions de ses parents et des gens qui l’entourent, de ses lectures et de ses contacts avec ses amis.

Le plus grand de soi n’est pas une information à enregistrer mais plutôt une croyance à acquérir. Laissons le plus grand que soi agir pour le bien-être de notre enfant.