Les enfants de mon groupe se disputent pour connaître qui est le plus vite, le premier et utilisent le rapportage régulièrement. Cette rivalité crée un climat de tension dans le groupe. J’ai l’impression de faire des interventions négatives à répétition. Qu’est-ce que je peux faire pour contrer cette rivalité au sein de mon groupe?

Certaines attitudes peuvent générer de la compétition entre les enfants. En voici quelques unes:

• L’écoute et la réponse de l’adulte au «rapportage» d’un comportement d’un enfant par un autre enfant incite à moucharder. Les enfants cherchent à attirer l’attention de l’adulte en nommant les méfaits des autres. Une compétition s’installe: qui sera celui qui trouvera le plus souvent des éléments à placoter à l’adulte?

L’adulte doit ignorer le rapportage sauf dans les situations où l’enfant dont il est question met en péril sa sécurité physique. L’adulte ne répond pas au mouchard et agit face au danger. Il faut recentrer le mouchard face à son propre comportement et offrir une consigne claire. «Toi Sandrine, est-ce que tu es restée assise? Oui bravo. Je n’écoute pas ce que tu me racontes lorsque tu me parles d’un ami sauf si cet ami risque de se blesser.»

• L’utilisation de la comparaison des productions, des comportements, des paroles des enfants génèrent la compétition. Il faut traiter les enfants comme des êtres uniques et distincts. On doit comparer l’enfant à lui-même c’est-à-dire en notant ses progrès personnels. Le travail de reconnaissance et de valorisation des forces propres à chaque enfant favorise le développement de l’estime de soi. Les enfants se sentent respectés dans leurs différences et n’éprouvent pas le besoin de dénigrer l’autre pour se faire remarquer. Les enfants développent une fierté personnelle dans les petits défis qu’ils relèvent à leur rythme et selon leurs intérêts.